dimanche, juin 30, 2024

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Macky Sall doit-il être convoqué par la justice ? Découvrez la réponse d’Aminata Touré

Dans une interview accordée à France 24 le 27 juin 2024, Aminata Touré, ancienne Première ministre sous le régime de Macky Sall et devenue une farouche opposante de ce dernier, a exprimé ses opinions sur les manifestations qui ont émaillé le Sénégal et causé des morts. Selon les estimations, environ 60 personnes sont mortes lors de ces manifestations, organisées soit contre le troisième mandat de l’ex-Président Macky Sall, soit contre le report de l’élection présidentielle à quelques heures de l’ouverture de la campagne électorale.

Le collectif des victimes du défunt régime réclame un mandat d’arrêt international contre le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye pour « impunité des crimes politiques et économiques ». Interrogée sur la possibilité que Macky Sall soit convoqué par la justice sénégalaise pour répondre des événements ayant causé la mort de plusieurs personnes, Aminata Touré a déclaré avec franchise qu’elle est une militante des droits de l’homme et considère qu’il ne peut pas y avoir de paix durable sans justice. Elle estime qu’il est nécessaire de savoir qui sont les responsables de ces morts de jeunes manifestants. Cependant, elle a également rappelé qu’une loi d’amnistie a été votée juste avant le départ du Président Macky Sall.

Elle a ajouté qu’à l’époque, elle s’était opposée à cette loi d’amnistie, mais insiste sur la nécessité d’éclaircir tout ce qui s’est passé durant ces événements sanglants et de traduire les responsables en justice. En tant qu’ex-présidente du Conseil économique social et environnemental (CESE), elle a souligné que plusieurs chefs d’État ont été traduits en justice pour répondre de leurs actes, citant des exemples comme le Chili avec Pinochet et l’ancien Président Moussa Dadis Camara, actuellement jugé pour des exactions et des manifestations sanglantes. Aminata Touré a conclu en affirmant que le Sénégal ne devrait pas faire exception et que les victimes, les blessés et les jeunes injustement emprisonnés ont droit à la justice.

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