Le Nigeria s’élance dans la lutte contre la crise mondiale du plastique en interdisant les plastiques à usage unique dès janvier 2025. Cette interdiction comprend les pailles, les couverts, les bouteilles en plastique et les sachets d’eau. Actuellement, plus de 70 % de ces déchets finissent dans les océans ou dans des décharges, en raison d’un système de collecte des déchets inadéquat et de capacités de recyclage limitées.
Une étude récente du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) a révélé qu’environ 50 à 60 millions de sachets d’eau usagés sont jetés chaque jour dans les rues de Lagos. L’interdiction sera d’abord appliquée dans tous les ministères, départements et agences nationaux, avec une extension prévue à l’ensemble du pays à partir de janvier prochain, le ministère de l’Environnement soulignant la nécessité de donner l’exemple.
La production de la plupart des plastiques et emballages à usage unique repose sur des combustibles fossiles, qui émettent de grandes quantités de gaz à effet de serre responsables du changement climatique. Cependant, malgré les bénéfices environnementaux, l’interdiction suscite des critiques au Nigeria, où l’utilisation des plastiques est très répandue.
Le gouvernement élabore également une nouvelle politique d’utilisation du plastique, adoptant une approche progressive pour éliminer les déchets plastiques. Le Nigeria, étant l’un des plus grands producteurs de déchets plastiques au monde, génère plus de 2,5 millions de tonnes de déchets plastiques chaque année.
