dimanche, juin 30, 2024

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La situation du pain au Sénégal n’est pas aussi festive que celle observée en France lors de la Saint-Honoré, célébrée le 16 mai pour honorer les boulangers et meuniers.

Alors que l’Hexagone loue la richesse de sa tradition boulangère, le Sénégal traverse une crise dans le secteur du pain. Les meuniers affichent leur mécontentement, les boulangers sont proches de l’apoplexie et le gouvernement est sur les nerfs. Malgré une baisse des prix imposée par le gouvernement, les consommateurs doutent de la sincérité de cette mesure.

Le président de la fédération des boulangers, Amadou Gaye, a indiqué que la subvention gouvernementale est insuffisante, mais qu’il se conformera aux directives, tout en exprimant sa désapprobation dans les médias. Par ailleurs, Alassane Niang, gérant de boulangerie dans la Médina, a comparé la réduction des prix à de la poudre aux yeux, notant que les miches de pain ont changé de forme et sont maintenant plus petites, nécessitant d’en acheter davantage pour la même quantité de pain.

Des boulangers comme les Ndoye et les Mbengue adaptent leurs fournées en proposant des miches de pain différentes pour la famille et des baguettes plus petites pour les autres. Pendant ce temps, les Diagne, les Dieng et les Mbodj continuent de s’approvisionner en pain, malgré d’éventuelles saisies de comptes ou redressements fiscaux.

Par ailleurs, l’actualité politique est marquée par la présence du président du Sénégal, Diomaye Faye, à l’Élysée, confirmant les fortes relations entre la France et le Sénégal. Cependant, lors de son voyage au Mali et au Burkina, le président sénégalais a freiné les ardeurs des putschistes espérant qu’il rejoigne leur cause.

Dans le même temps, le FMI a accepté de prêter 240 milliards de francs CFA au Sénégal, tout en critiquant la décision de lever 450 milliards de francs CFA en eurobonds. Le discours attendu du Premier ministre Ousmane Sonko sur la politique générale retient le pays en haleine. Ce discours devrait aborder des sujets délicats tels que la souveraineté nationale, la lutte contre la corruption et les questions économiques, y compris le gaz et le pétrole.

Ousmane Sonko doit également répondre aux interrogations sur la dette intérieure et l’utilisation des eurobonds, ainsi que sur des sujets sensibles comme les lois contre les personnes LGBTQ et la gestion des fonds publics.

Le débat au Parlement promet d’être animé avec des interventions passionnées des députés, notamment sur des questions politiques et économiques cruciales. La liste des sujets à aborder est longue et les attentes sont élevées pour ce discours qui pourrait marquer un tournant pour le Sénégal.

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