dimanche, juin 30, 2024

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Trois soldats traduits au tribunal militaire du Sénégal : accusés de divulgation d’informations stratégiques aux chefs…

Ce vendredi, le Tribunal militaire de Dakar statuera sur une affaire inédite et sensible en matière correctionnelle. Le procès concerne l’adjudant I. Sagna, le sergent-chef P. Badji, tous deux en service au 22e Bataillon de reconnaissance et d’appui (Bra), ainsi que le soldat de 1e classe S. Coly affecté au Bataillon du Train. Ces militaires sont inculpés pour complicité d’atteinte à la sûreté de l’État, atteinte à la défense nationale, mise en danger de la vie d’autrui, et complot contre l’autorité de l’État.

Les trois accusés sont soupçonnés de collusion avec l’ennemi, ayant fourni des informations sensibles et stratégiques aux chefs combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Les faits se seraient déroulés en 2022 lors d’une opération de sécurisation menée par des unités de l’Armée nationale dans le sud du pays.

Grâce à des moyens de communication ultra-modernes en zone de guerre, les commandants de compagnie ont intercepté des conversations et numéros téléphoniques révélant les positions militaires. Le sergent-chef P. Badji aurait tenté de détourner sa section de trente hommes vers un itinéraire différent de celui menant au village de Djibidione. Selon l’accusation, des combattants armés du MFDC étaient prépositionnés sur le chemin indiqué par Badji, laissant penser qu’il voulait piéger ses propres hommes dans une embuscade.

Lors de son audition par le Doyen des juges d’instruction Oumar Maham Diallo, le sergent-chef Badji a nié les faits, affirmant qu’il ne reconnaissait pas l’axe Sindia-Djibidione bien qu’il prétendait connaître le bon chemin. Les autres accusés, l’adjudant I. Sagna et le soldat S. Coly, sont confrontés à des accusations similaires. L’enquête a permis de les identifier comme les interlocuteurs divulguant aux combattants du MFDC les informations relatives aux positions de l’Armée en opération en Casamance.

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