En Égypte, une nouvelle dynamique économique se dessine. La Commercial International Bank (CIB), mastodonte bancaire du pays, vient de conclure un accord aussi audacieux qu’ambitieux avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
À la clé : une manne financière de 60 millions de dollars, soit l’équivalent de 36 milliards de francs CFA, destinée à insuffler un vent de renouveau dans le paysage entrepreneurial du pays des pharaons.
Cette alliance stratégique, scellée lors de la conférence sur l’investissement de l’Union européenne, s’articule autour de deux axes majeurs.
D’un côté, 50 millions de dollars seront injectés dans la transition écologique, ciblant des secteurs aussi variés que l’agroalimentaire, l’industrie manufacturière ou encore les technologies de l’information. De l’autre, 10 millions de dollars viendront soutenir l’entrepreneuriat féminin, visant spécifiquement les PME dirigées par des femmes.
Ce partenariat, véritable bouffée d’oxygène pour l’économie égyptienne, s’inscrit dans une vision à long terme.
Comme le souligne Jürgen Rigterink, vice-président de la BERD, l’objectif est double : accompagner l’Égypte vers une économie plus verte tout en renforçant la participation des femmes dans le monde des affaires.
Cette initiative s’ajoute à une décennie d’investissements massifs de la BERD en Égypte. Depuis 2012, ce sont plus de 12 milliards d’euros qui ont été injectés dans l’économie du pays, finançant pas moins de 180 projets dans divers secteurs.
Ainsi, au-delà des chiffres, c’est tout un pays qui se réinvente. Entre transition écologique et émancipation économique des femmes, l’Égypte semble prête à relever les défis du 21e siècle.
Reste à voir comment ces millions se traduiront concrètement sur le terrain, et si cette impulsion financière parviendra à transformer durablement le visage économique du pays.
Une chose est sûre : le Nil coule désormais vers de nouveaux horizons, plus verts et plus égalitaires.
