mardi, juillet 2, 2024

Top 5 du jour

Voir aussi

Gabon : Mesures radicales contre le régionalisme et la xénophobie

Au Gabon, le général Brice Oligui Nguéma, président de la transition, a demandé le vendredi 28 juin à la police judiciaire de traquer les auteurs du ‘venin mortel du régionalisme, de l’ethnocentrisme et de la xénophobie’ qui menacent ‘le vivre ensemble’ dans le pays.

La montée de la xénophobie est soulignée dans un communiqué du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), l’organe des militaires au pouvoir. La propagation de ces discours inquiète, et les militaires ont affirmé la nécessité d’y mettre un terme.

Il y a une semaine, le cercle de réflexion populaire sur la transition a dénoncé les discours de haine et de division relayés sur les réseaux sociaux et parfois même par les médias. Son président, Eric Simon Zue, se félicite maintenant de la mise en garde lancée par les militaires contre les auteurs de tels propos. Il mentionne que ‘c’était vraiment le moment que le CTRI réagisse à ce fléau de la stigmatisation, du régionalisme, du repli identitaire qui, de plus en plus, prend des proportions inquiétantes dans notre pays’.

Député de la transition, Sosthème Nguema Nguema accuse le pouvoir déchu de l’année dernière d’avoir exploité la haine entre Gabonais. Il note que ‘ce comportement regrettable trouve sa source dans l’ancien système qui avait basé sa politique sur des principes rétrogrades’. Il regrette néanmoins que ce soit le procureur de la République qui ne soit pas à l’initiative de cette démarche, jugeant qu’accorder trop d’importance à ce phénomène revient à admettre son existence dans les esprits des Gabonais.

Dans leur communiqué, les autorités demandent à la police judiciaire d’accroître la surveillance des médias et des réseaux sociaux, et de punir sévèrement les auteurs de discours de haine et de xénophobie.

On en parle