Le directeur général de la Société financière internationale (SFI), Makhtar Diop, a souligné l’importance d’intensifier les coopérations culturelles entre les pays africains, similaire à la coopération économique en cours.
Lors d’un entretien, il a exprimé son souhait de voir ces collaborations se multiplier. Selon lui, bien que des investissements réciproques soient déjà en place entre les entreprises marocaines et celles du reste de l’Afrique, il est crucial de développer ces initiatives au niveau culturel.
Makhtar Diop a profité de son déplacement à Essaouira, au Maroc, pour assister une table ronde sur la culture Gnaoua, en marge du 25e Festival d’Essaouira Gnaoua Musiques du Monde. Il a mentionné que l’évènement célèbre une tradition venant d’Afrique de l’Ouest.
Il a suggéré que des échanges culturels devraient avoir lieu entre les universités africaines, permettant par exemple aux étudiants de Dakar de participer en streaming aux panels tenus à Essaouira et réciproquement. Cette idée vise à renforcer la coopération culturelle et intellectuelle entre les pays africains.
Commentant les interventions des panelistes, il a établi des parallèles entre le « ndeup », une cérémonie d’exorcisme chez les Lébous du Sénégal, et les rituels musico-mystiques Gnaoua du Maroc. Il estime que la reconnaissance internationale de ces pratiques, notamment aux États-Unis pour le « ndeup » comme solution aux troubles mentaux, est remarquable.
Enfin, Makhtar Diop a exprimé sa déception quant au manque de grands événements culturels au Sénégal. Il a regretté que des initiatives comme le Festival d’Essaouira soient rares dans son pays, pourtant riche en culture.
