Dans les coulisses du Forum de Crans Montana, une scène inattendue s’est jouée ce samedi 29 juin 2024, offrant un nouveau souffle aux autorités de transition au Mali.
Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a orchestré une rencontre avec la communauté malienne de Belgique, transformant un simple échange en véritable plébiscite pour le régime d’Assimi Goïta.
Face à ses compatriotes expatriés, Diop a déroulé un tableau sans concession de la situation au Mali, jonglant habilement entre les enjeux sécuritaires, économiques et géopolitiques.
Au cœur de son discours, l’Alliance des États du Sahel (AES) s’est imposée comme le nouveau mantra d’une diplomatie malienne en quête de reconnaissance.
Mais c’est la réaction de la diaspora qui a marqué les esprits. Loin des critiques attendues, les Maliens de Belgique ont offert un soutien sans équivoque aux autorités de transition.
Une bouffée d’oxygène pour un régime souvent décrié sur la scène internationale, qui trouve dans sa diaspora un allié inattendu.
Cette adhésion n’est pas passée inaperçue. Diop, en fin stratège, a su capitaliser sur cet élan, tout en appelant à la vigilance face à la « guerre informationnelle » menée contre le Mali. Un avertissement qui sonne comme un appel à l’unité nationale, par-delà les frontières.
Ainsi, alors que le Mali navigue dans des eaux troubles, entre sanctions internationales et défis intérieurs, cette démonstration de soutien de la diaspora belge apparaît comme une victoire diplomatique non négligeable.
Elle offre à Assimi Goïta et son gouvernement un nouveau levier d’influence, transformant potentiellement chaque Malien de l’étranger en ambassadeur de facto de la transition.
Dans ce jeu d’équilibriste entre légitimité intérieure et reconnaissance internationale, le régime malien vient peut-être de marquer un point décisif.
Reste à voir comment ce soutien se traduira concrètement, au-delà des discours et des effusions du moment. Car c’est bien sur le terrain des réalisations concrètes que se jouera, in fine, l’avenir du Mali et la crédibilité de ses dirigeants actuels.
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