mardi, juillet 2, 2024

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Mauvaise nouvelle pour le CEMAC ; une baisse de 976 milliards de francs CFA…

Dans les coulisses de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), l’heure est à l’inquiétude.

Tel un couperet, le dernier rapport de politique monétaire de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) vient de révéler une chute vertigineuse des réserves de change.

En l’espace d’un an, c’est un gouffre de 976 milliards de francs CFA qui s’est creusé, faisant passer le matelas financier de la communauté de 7 617,7 à 6 642 milliards de francs CFA.

Cette hémorragie financière, qui ébranle les fondations économiques de la zone, trouve sa source dans un déséquilibre croissant entre les entrées et les sorties de devises.

Alors que les importations s’envolent, dopées notamment par une dépendance accrue aux produits pétroliers raffinés, les exportations peinent à suivre le rythme.

Le Cameroun, poids lourd économique de la région, voit ainsi son solde net des transferts plonger à -225,9 milliards de francs CFA, tandis que la Guinée Équatoriale et le Tchad accusent des baisses tout aussi alarmantes.

Face à cette situation, Yvon Sana Bangui, gouverneur de la BEAC, tire la sonnette d’alarme. Il pointe du doigt la dépendance aux importations de carburants comme principal facteur d’érosion des réserves.

Son appel à la remise en service de la raffinerie camerounaise résonne comme un cri d’urgence pour endiguer cette fuite de devises.

Malgré ce tableau sombre, un rayon de lumière persiste : le taux de couverture extérieure de la monnaie se maintient à 73,5%, au-dessus du seuil critique des 60%. Toutefois, cette apparente stabilité ne doit pas masquer l’urgence de la situation.

Ainsi, la CEMAC se trouve à la croisée des chemins. Entre nécessité de réformes structurelles et impératif de préservation de sa stabilité monétaire, la communauté devra faire preuve d’une agilité sans précédent pour naviguer dans ces eaux économiques tumultueuses.

L’avenir dira si cette crise servira de catalyseur pour une refonte en profondeur de son modèle économique, ou si elle marquera le début d’une longue descente aux enfers financière.

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