Dans les tréfonds tumultueux de l’Est congolais, une ombre menaçante s’étend sur la présidence de Félix Tshisekedi.
Le groupe rebelle M23 poursuit inexorablement sa progression, semant le chaos et l’inquiétude sur son passage.
En effet, ce dimanche 30 juin 2024, la ville de Kirumba est tombée aux mains de ces insurgés, marquant une nouvelle étape dans leur avancée implacable.
Ce centre névralgique du Sud-Lubero, abritant plus de 120 000 âmes, devient ainsi le symbole d’une situation qui échappe au contrôle de Kinshasa.
La chute de Kanyabayonga, bastion stratégique conquis la veille, résonne comme un coup de tonnerre dans un ciel déjà obscurci par les nuages de la guerre.
Face à cette déferlante, le président Tshisekedi, acculé, tente de rassurer une nation aux abois.
Des propos forts de Félix Tshisekedi en RDC
Lors de la fête de l’indépendance, sa voix, empreinte d’une gravité palpable, a promis des « instructions claires et fermes » pour préserver l’intégrité territoriale.
Mais ces mots, aussi déterminés soient-ils, semblent bien frêles face à l’avancée inexorable du M23.
La RDC, ce géant aux pieds d’argile, voit son Est, pourtant si riche en minerais, s’enfoncer dans un abîme de violence.
Trente années de conflits n’auront pas suffi à éteindre les braises d’une région meurtrie, où les groupes armés prolifèrent tels des champignons vénéneux après la pluie.
Dans ce sombre tableau, l’ombre du Rwanda plane, accusé par Kinshasa de soutenir les rebelles tutsis du M23.
Une allégation farouchement démentie par Kigali, mais qui ajoute une dimension géopolitique explosive à ce conflit déjà complexe.
Alors que les déplacés se comptent par dizaines de milliers, fuyant l’avancée des rebelles, l’horizon s’assombrit pour Félix Tshisekedi.
Sa capacité à maintenir l’unité d’un pays aux dimensions continentales est plus que jamais remise en question. L’Est de la RDC, cette poudrière à ciel ouvert, menace d’embraser non seulement la présidence, mais l’ensemble de la nation congolaise.
