jeudi, juillet 4, 2024

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Procès sur la tentative de coup d’Etat en RDC : début des interrogatoires

Âgé de 53 ans, Youssouf Ezangi a déclaré avoir rencontré Christian Malanga, chef présumé du commando, en 2016 à Londres, à l’époque où ce dernier créait une formation politique. Les deux hommes se sont ensuite retrouvés au Swaziland en 2019, puis en Angola, avant de venir en République démocratique du Congo, début 2024, pour créer une association dans le Bandundu (ouest), a-t-il raconté.

Le 19 mai, la RDC a connu ce que l’armée a qualifié de « tentative de coup d’Etat », lorsque plusieurs dizaines d’hommes avaient attaqué le domicile du ministre sortant de l’Économie Vital Kamerhe, devenu depuis président de l’Assemblée nationale, avant d’investir le palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi.

Plombier de profession, Youssouf Ezangi assure que, ce 19 mai, il a simplement suivi Christian Malanga à la résidence de Vital Kamerhe et au Palais de la nation, sans connaître exactement le motif de la mission.

Le prévenu a toutefois ajouté que Malanga, tué le jour même par les services de sécurité, avait ordonné à ses hommes de prendre M. Kamerhe afin que ce dernier soit présent au Palais de la nation lorsqu’il s’exprimerait.

Ce témoignage, qui n’a pas levé les zones d’ombre dans cette affaire, a été vivement contesté par le ministère public, pour qui Malanga et Ezangi avaient préparé ensemble pendant des semaines un coup pour renverser le pouvoir du président Félix Tshisekedi.

La prochaine audience est prévue le 5 juillet, avec la suite des interrogatoires d’autres prévenus, parmi lesquels figurent trois Américains.

Au total 51 accusés, dont quatre femmes, sont poursuivis dans cette affaire et sont tous détenus à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa, où leur procès a débuté le 7 juin.

Six étrangers figurent parmi eux trois Américains, nés aux États-Unis, M. Ezangi, ainsi qu’un Belge et un Canadien, eux aussi des Congolais naturalisés.

Les faits qui leur sont reprochés sont « passibles de la peine de mort », selon le tribunal militaire.

© AFP

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