Encore passé au travers, lundi,
face à la Belgique, Antoine Griezmann n’est plus l’infatigable
poumon du milieu de terrain français.
Les Bleus ont préservé l’essentiel. Après un premier tour très
terne, l’équipe de France n’a pas été beaucoup plus à son avantage,
lundi, lors de son match des huitièmes de finale face à la
Belgique. Tout du moins offensivement. Car les hommes de Didier
Deschamps ont encore fait preuve d’une belle solidité
défensive.
Mais en attaque, les Bleus ont une nouvelle fois cafouillé leur
football, se montrant particulièrement imprécis à l’instar de
Kylian Mbappé. Antoine Griezmann n’a pas été plus inspiré.
Positionné dans le couloir droit – une première depuis huit ans -,
le Mâconnais a fait preuve d’un gros déchet technique et n’a pas
pesé sur les débats. Surtout, il a semblé à bout de souffle,
semblant compter ses efforts.
A peine 10 kilomètres par match
« Je vous l’ai dit depuis le début de la compétition, pour
moi il est carbo. Je ne l’ai jamais vu autant marcher sur un match,
et depuis le début d’une compétition. J’ose espérer qu’il retrouve
du jus », a ainsi lancé Christophe Dugarry au micro de M6 à
l’issue de la rencontre, ajoutant : « Je le sens totalement
émoussé. (…) Avec un entraineur comme Simeone, 60 matches joués
cette saison, cela fait au moins le double…»
Et les chiffres donnent raison à l’ancien Bordelais. Lundi, face
à la Pologne, Antoine Griezmann n’a ainsi couru que 10 kilomètres
et c’était encore pire lors de son premier match face à l’Autriche
(9,83km). Des statistiques très en retrait par rapport à la
dernière Coupe du monde. Au Qatar, le Madrilène courait ainsi pas
moins de 11,5 kilomètres de moyenne. Et contre l’Angleterre, il
avait même frôlé les 12 kilomètres parcourus, soit quelque 20% de
plus que face à la Belgique. Une différence de taille qui témoigne
d‘un état de forme très précaire. De quoi forcément inquiéter alors
que les Bleus entament la déjà la dernière ligne droite de leur
Euro.
