Emmanuel Macron a martelé ce 3 juillet 2024 en Conseil des ministres qu’il n’était « pas question » de « gouverner » avec La France insoumise (LFI) au lendemain des législatives, malgré les désistements du camp présidentiel en faveur du Nouveau Front populaire (NFP) pour faire barrage au Rassemblement national.
« Se désister aujourd’hui pour des élus de gauche face au Rassemblement national ne signifie pas gouverner demain avec LFI« , a déclaré le chef de l’Etat, selon plusieurs participants. « Il n’en est pas question« , a-t-il ajouté.
Dans un message posté sur X, le Premier ministre Gabriel Attal a insisté en affirmant qu’ »il n’y a pas et il n’y aura jamais d’alliance avec La France insoumise« .
« Se désister ce n’est pas se rallier, ce n’est pas se compromettre« , a renchéri la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, à l’issue du Conseil des ministres.
« Combattre le Rassemblement national aujourd’hui, ce n’est pas s’allier à la LFI demain« , a-t-elle insisté, en pointant au passage de possibles fractures avec les autres forces du NFP (communistes, socialistes et écologistes) au lendemain du scrutin.
« Est-ce qu’on considère qu’aujourd’hui cette alliance électorale est déjà en train de s’effriter au sein de la gauche ? Je pense que oui« , a-t-elle lancé. « On ne peut pas faire de la LFI l’alpha et l’omega de la gauche en France« , a-t-elle ajouté.
Gérald Darmanin, arrivé en tête du premier tour des législatives dans sa circonscription, et qui affrontera au 2e tour un candidat RN après le désistement d’une candidate du parti anti-spéciste REV, associé à LFI, a pour sa part fait savoir qu’il ne « voterait jamais pour le RN, ni pour LFI« , selon son entourage à l’AFP.
La majorité est divisée sur la conduite à tenir en cas de duels RN-LFI, entre les partisans du « ni RN, ni LFI » et ceux qui prônent un désistement inconditionnel en faveur de la gauche, quand le maintien de candidats arrivés en troisième position risque de faire gagner le RN.
Interrogé à ce sujet en marge d’un déplacement à Senlis (Oise), Gabriel Attal a répondu que « personne n’est dupe des tentatives du Rassemblement national de venir embrouiller ce second tour« . « Il ne faut pas tomber dans le piège« , a-t-il insisté.
« Le premier tour a réglé le sujet d’une majorité dirigée par la France Insoumise. Ça n’existe plus« , a-t-il fait valoir. « L’enjeu de ce second tour, c’est d’éviter une majorité absolue dirigée par le Rassemblement national, qui a un projet aux antipodes des valeurs de la République« .
« Le meilleur moyen de lutter contre cette majorité absolue du Rassemblement national, c’est de voter pour nos candidats« , a-t-il ajouté.
Plus 80 candidats de la majorité sortante se sont retirés en vue du second tour, selon Renaissance.
Avec AFP
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