La semaine dernière, le Gabon a lancé une initiative visant à interdire la consommation de tabac dans les lieux publics, dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre la drogue. Cette initiative, baptisée ‘Administration sans tabac’, a pour objectif de donner l’exemple et de renforcer l’application stricte de la loi interdisant cette consommation.
Lors d’une réunion au CHU Jeanne Ebori de Libreville, Renée Ndjaga Enombo, directrice du Programme national de lutte anti-tabac, a souligné la volonté du ministère de la Santé de promouvoir un environnement sans tabac dans les espaces ouverts au public. Elle a également mis l’accent sur la nécessité d’appliquer la réglementation prohibant toute consommation de tabac dans ces lieux à usage collectif.
Pour appliquer ces dispositions, le Gabon compte sur le soutien du secrétariat de la Convention cadre pour la lutte antitabac de l’OMS et s’inspire des bonnes pratiques de pays étrangers. Le pays fait face à une épidémie tabagique constituant un problème de santé publique.
Une enquête de l’OMS en 2009 a révélé que 12,1 % des adultes gabonais âgés de 16 à 64 ans consomment du tabac, avec une prévalence plus élevée chez les hommes (19,7 %) que chez les femmes (4,6 %). En milieu scolaire, l’étude de 2014 indique que 10,4 % des jeunes de 13 à 15 ans fument, avec des taux de 15,1 % pour les garçons contre 7,1 % pour les filles.
En 2021, l’Index de l’Interférence de l’Industrie du tabac a classé le Gabon au 3ème rang des pays les plus influencés par cette industrie, parmi les 57 pays analysés à l’échelle mondiale.
