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Un Français, collaborateur d’une ONG suisse de règlement des conflits, arrêté en Russie début juin et accusé de collecter des renseignements sur l’armée russe, a reconnu sa culpabilité, a affirmé ce mercredi 3 juillet 2024 le Service russe de sécurité (FSB).

Laurent Vinatier, 47 ans, employé de l’ONG suisse Centre pour le dialogue humanitaire (HD), a été placé en détention provisoire à Moscou le 7 juin.

Les enquêteurs russes l’accusent de ne pas s’être enregistré comme « agent de l’étranger », ainsi que de collecter des informations militaires.

L’affaire est tombée en pleine aggravation des relations entre Moscou et Paris: la Russie est soupçonnée d’une série d’actes de déstabilisation et de désinformation en France, tandis que la France se voit reprocher son soutien croissant à l’Ukraine.

« Dans le cadre de ses visites à Moscou, L. Vinatier a établi de nombreux contacts avec des représentants des milieux d’experts et de scientifiques (politologues, sociologues, économistes, experts militaires), ainsi qu’avec des fonctionnaires », a indiqué mercredi le FSB dans un communiqué.

« En communiquant avec ces personnes, le Français a notamment collecté des informations militaires et militaro-techniques qui pourraient être utilisées contre la sécurité de la Fédération de Russie par des services spéciaux étrangers », a-t-il affirmé.

Lors d’un interrogatoire, « le citoyen français a entièrement reconnu sa culpabilité », assure le FSB.

Pour l’heure, le seul chef d’accusation retenu contre M. Vinatier est de ne pas s’être enregistré comme « agent de l’étranger » en tant que « personne qui a collecté exprès des informations sur les activités militaires et militaro-techniques de la Fédération de Russie ».

La législation sur les « agents de l’étranger » est largement utilisée par les autorités russes pour réprimer ou surveiller leurs détracteurs. Le délit est passible de cinq ans de prison.

Si jamais les accusations sont requalifiées en « espionnage », le Français risquera des peines bien plus lourdes allant jusqu’à 20 ans de prison.

Les affaires pour « espionnage » ou « haute trahison » se sont multipliées ces dernières années dans le pays, notamment depuis le début de l’offensive russe en Ukraine en février 2022.

© AFP

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