samedi, juillet 6, 2024

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le nouveau gouvernement de coalition investi

Les 32 ministres du nouveau gouvernement de l’Afrique du Sud, nommés par le président Cyril Ramaphosa contraint à former une coalition après un revers cinglant de son parti de l’ANC aux législatives, sont investis le mercredi 3 juillet 2024 au Cap.

Le vice-président sortant Paul Mashatile, reconduit, a été le premier à prêter serment devant le président de la Cour constitutionnelle lors d’une cérémonie retransmise à la télévision, qui a démarré à la mi-journée.

Le président a ensuite commencé à égrainer la longue liste des 32 ministres, dont une quinzaine de femmes, et 43 ministres délégués. Chacun d’entre eux devra ensuite prêter serment en levant la main droite.

Pour la première fois depuis la fin de l’apartheid, le Congrès national africain (ANC) qui a régné seul pendant trente ans, a été contraint à partager le pouvoir.

Obtenant seulement 40% des voix aux législatives, le parti historique a perdu sa majorité absolue au Parlement, sanctionné dans les urnes dans un climat socio-économique morose.

Six ministères sont désormais aux mains de l’Alliance démocratique (DA, centre libéral), qui était jusqu’ici, le premier parti d’opposition très critique vis-à-vis de l’ANC notamment pour son incapacité à relever l’économie et contenir la corruption.

Le parti a notamment obtenu l’Environnement, l’Intérieur et les Travaux publics. Son chef, John Steenhuisen, 48 ans, a été nommé ministre de l’Agriculture.

Six autres ministères de l’Afrique du Sud ont été répartis entre cinq petits partis.

L’ANC conserve 20 postes dont les Finances, l’Energie, les Affaires étrangères, la Défense, le Commerce ou encore les Transports.

La composition inédite du nouveau gouvernement de l’Afrique du Sud annoncée par M. Ramaphosa, déplaçant le curseur politique vers le centre-droit, est le résultat d’un mois d’âpres négociations entre l’ANC et la DA.

Cyril Ramaphosa, âgé de 71 ans, réélu pour un second mandat de 5 ans, a dû jongler entre les demandes émanant de son propre parti et celles de ses nouveaux alliés, et s’est notamment attiré des critiques pour avoir renoncé à sa promesse de réduire la taille du gouvernement.

Dans l’opposition, les Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale) ont notamment dénoncé un « cabinet élargi et gonflé, qui laisse présager une pression accrue sur les contribuables ».

Avec AFP.

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