vendredi, juillet 5, 2024

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Tunisie : Élection présidentielle cruciale en octobre… quelles conséquences à prévoir ?

La Tunisie doit organiser une élection présidentielle le 6 octobre prochain, a confirmé le 2 juin 2024 le cabinet du président Kais Saied. Il reste incertain que Saied se représentera pour un nouveau mandat de cinq ans après son élection en 2019.

Kais Saied, expert en droit constitutionnel, a pris le contrôle total du pays en 2021. Il a gouverné par décrets après avoir destitué le Premier ministre et dissous le Parlement, entraînant l’emprisonnement de plusieurs opposants.

Il a réussi à instaurer une nouvelle constitution par référendum en 2022, établissant un système présidentiel avec un parlement aux pouvoirs limités.

Un communiqué du bureau de Saied, daté du 2 juillet 2024, a annoncé la convocation des électeurs pour l’élection présidentielle prévue le dimanche 6 octobre 2024.

Les troubles politiques causés par la consolidation de son pouvoir ont eu un impact significatif sur l’économie tunisienne. Le taux de chômage atteignant 15%, environ quatre millions de citoyens sur les 12 millions d’habitants vivent dans la pauvreté.

La répression des médias a conduit à la poursuite de plus de 60 journalistes, avocats et opposants politiques, selon le Syndicat national des journalistes tunisiens.

En mai, dans un geste surprenant, Saied a remplacé les ministres de l’Intérieur et des Affaires sociales après une série d’arrestations visant des militants des droits de l’homme, des avocats et des journalistes.

Les efforts pour obtenir un prêt de 2 milliards de dollars du Fonds monétaire international sont au point mort depuis la prise de pouvoir en 2021, Saied refusant de mettre en œuvre les réformes demandées par l’organisation.

Cependant, en juin, la Banque européenne d’investissement a annoncé des subventions et des prêts totalisant 450 millions d’euros (480 millions de dollars) pour soutenir des projets d’infrastructures et des petites et moyennes entreprises.

La crise a poussé des milliers de Tunisiens à tenter de dangereuses traversées en bateau à travers la Méditerranée, en quête de meilleures opportunités en Europe.

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