Un pays d’Afrique n’a pas eu froid aux yeux avant de faire une demande osée à la France sur son visa. En effet, dans une démarche audacieuse qui pourrait redéfinir les relations franco-sud-soudanaises, le Soudan du Sud a lancé un appel à la France pour assouplir sa politique de visa à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Cette requête a été formulée lors d’une rencontre entre le ministre des Affaires étrangères sud-soudanais, Ramadan Mohammed Goc, et l’ambassadeur français Christian Bader.
Ladite demande vise à permettre à un plus grand nombre de supporters sud-soudanais d’assister à l’événement sportif mondial.
Cette demande intervient dans un contexte délicat, où la France, soucieuse de prévenir les dépassements de séjour, a mis en place des critères stricts pour l’octroi de visas.
Cependant, le Soudan du Sud, nation la plus jeune du monde, voit dans ces Jeux une opportunité unique pour ses citoyens de découvrir le monde au-delà de leurs frontières.
Le ministre Goc a souligné l’importance de cette expérience pour son peuple, tout en reconnaissant les préoccupations françaises.
Il a même évoqué la possibilité que certains athlètes ou supporters puissent prolonger leur séjour en France après les Jeux, une perspective qui, bien que délicate, témoigne d’une volonté de dialogue ouvert.
L’ambassadeur Bader, tout en exprimant le soutien de la France au Soudan du Sud, a reconnu l’importance des visas pour les supporters sud-soudanais.
Cette conversation diplomatique s’inscrit dans un effort plus large visant à renforcer les relations bilatérales et à explorer les opportunités d’investissement dans ce pays émergent.
Cependant, devant cette demande concernant le visa, la France reste prudente, consciente des défis socio-économiques auxquels le Soudan du Sud est confronté.
Avec 80% de sa population vivant sous le seuil de pauvreté absolue et 8,9 millions de personnes nécessitant une aide humanitaire, les craintes de demandes d’asile potentielles ne peuvent être ignorées.
Cette demande audacieuse du Soudan du Sud met en lumière les tensions entre la diplomatie sportive et les réalités migratoires, posant un défi complexe à la politique de visa France à l’aube des Jeux Olympiques de Paris 2024.
