Après avoir essuyé plusieurs revers en Afrique, le gouvernement français a décidé de revoir une partie du fonctionnement de son armée pour mieux structurer l’ensemble et se doter d’une équipe de commandement redoutable.
En tout et pour tout, ce sont quatre nouveaux postes de commandement qui ont été annoncés, tous étant placés sous l’autorité et la direction du Commandement des forces terrestres (CFOT).
En ce début d’année 2024, trois postes ont déjà été pourvus à savoir, le Commandement des Actions Spéciales Terre (CAST), le Commandement des Actions dans la Profondeur et du Renseignement (CAPR) et enfin le Commandement de l’Appui Terrestre Numérique et Cyber (CATNC).
Il n’en manquait plus qu’un seul poste à être annoncé. Et celui-ci vient tout juste de l’être. Il s’agit du Commandement de l’Appui et de la Logistique de Théâtre (CALT).
L’objectif affiché, via ce nouveau poste de travail ? Assurer une parfaite logistique, en tout temps, afin d’être en mesure d’alimenter les militaires engagés dans n’importe quelle mission, pour leur permettre de travailler convenablement.
Un avis partagé par le général Pierre Schill, pour qui il n’y a effectivement aucune armée au monde qui est capable de bien défendre ou combattre, sans “une logistique calibrée”.
Cette nouvelle façon de travailler permettra d’aller de pair avec la modernisation entamée de l’armée française.
Un travail de fond, qui prendra un peu de temps, mais qui est jugé par beaucoup comme étant nécessaire.
L’armée française toujours sur le sol africain
Selon le plan envisagé par l’exécutif, révélé à l’AFP par trois sources concordantes et actuellement discuté avec les partenaires africains, la France ne gardera en principe qu’une centaine de militaires au Gabon (contre 350 aujourd’hui), une centaine au Sénégal (contre 350), une centaine en Côte d’Ivoire (600 aujourd’hui) et environ 300 au Tchad (1 000 actuellement).
Le dispositif devrait ainsi compter à l’avenir aux alentours de 600 militaires, mais sera appelé à croître ponctuellement au gré des besoins des partenaires, selon ces trois sources.
Il y a encore deux ans, outre quelque 1 600 forces prépositionnées en Afrique de l’Ouest et au Gabon, l’ancienne puissance coloniale comptait plus de 5 000 militaires au Sahel dans le cadre de l’opération antidjihadiste « Barkhane ».
Elle a été progressivement poussée dehors par les juntes arrivées au pouvoir à Bamako (2021-2022), Ouagadougou et Niamey (2023).
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