samedi, juillet 6, 2024

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La gestion des primes en question : Louis François Mendy et le cri du cœur des athlètes sénégalais

Louis François Mendy, sacré champion d’Afrique à Douala au Cameroun, a récemment exprimé son mécontentement concernant les primes accordées aux athlètes sénégalais. Ce dernier a souligné qu’un champion d’Afrique reçoit une prime de 50.000 FCFA du ministère des Sports, à laquelle s’ajoute 30.000 FCFA de la Fédération, indiquant qu’il préfère retourner ces primes, déplorant que des footballeurs comme Sadio Mané ou Gana se seraient jamais contentés d’une telle somme.

Cette réaction, bien que forte, se base sur l’application stricte de l’arrêté de Youssoupha Ndiaye du 25 février 2005, qui régit la classification des disciplines sportives et les barèmes des primes. Les athlètes sénégalais, selon ce texte, ont droit aux primes de qualification, de préparation, de participation, et de performance, cette dernière s’élevant à 700.000 F CFA.

En outre, une prime exceptionnelle peut être accordée par le président de la République selon les performances des athlètes, comme cela a été le cas en 1997 pour les Lions de basketball et en 2022 après le sacre des Lions au stade Olembe du Cameroun.

En plus de ces primes, l’arrêté Youssoupha Ndiaye prévoit également des indemnités journalières pour les athlètes, qui s’élèvent à 3000 F CFA par jour au Sénégal et 5000 F CFA par jour à l’international, en plus d’une indemnité de participation journalière fixée à 10.000 F CFA. Ces montants sont jugés insuffisants par Louis François Mendy et d’autres athlètes de haut niveau.

Un responsable du département des Sports a suggéré de réviser cet arrêté pour intégrer les évolutions du sport sénégalais, en ajoutant par exemple des nouvelles compétitions et disciplines à la classification, ainsi que l’actualisation des barèmes de primes. Cependant, cette suggestion reste en attente de mise en œuvre.

Pour les sports individuels comme l’athlétisme, qui ont pourtant apporté de nombreuses médailles au Sénégal, les primes perçues sont largement inférieures à celles des joueurs de football, souvent perçues comme plus avantageuses malgré la dimension sociétale importante du football.

Enfin, on peut noter que les primes pour les grands événements sportifs internationaux sont désormais anticipées et planifiées dans le budget, alignant ainsi ces disciplines sur les pratiques des fédérations de football, de basketball et de handball.

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