Dimanche passé, Ousmane Sonko a visité Colobane pour s’attaquer aux problèmes des déguerpissements et désencombrements récents. Sa visite fait écho aux tensions entre habitants et marchands, ces derniers occupant trottoirs et chaussées, pendant que taxis et mobylettes enveniment la circulation.
Cette communauté bigarrée comprend à la fois des commerçants honnêtes et des individus au comportement douteux. Ousmane Sonko, désormais Premier ministre, semble moins informé qu’à l’époque où il dénonçait les scandales de mauvais gouvernement. La gestion des évictions apparait chaotique, avec un ministre de l’Intérieur agissant de manière autonome et créant des tensions politiques internes.
Pour apaiser cette situation tendue, la banquière Aïda Mbodj essaie de remédier à la colère des chômeurs. Elle entend utiliser la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/Fj) pour transformer la situation économique de ces zones défavorisées, bien que ses efforts semblent parfois en décalage avec les attentes locales.
Parallèlement, la question de la cession de terrains maritimes suscite le débat. Ousmane Sonko s’interroge sur la distribution de ces espaces à des tiers étrangers, ce qui soulève des préoccupations majeures. Thierno Bocoum, de son côté, remet en cause l’occupation par le Premier ministre de l’hôtel Azalaï, lui aussi construit sur le domaine maritime.
Le Groupe Sedima, dirigé par Babacar Ngom, est également au cœur des discussions. Ses difficultés financières alimentent les rumeurs sur la vente de parts à des investisseurs étrangers. Cela contraste avec les aspirations de reconquête économique portées par le Club des investisseurs sénégalais. Les initiatives d’Anta Babacar Ngom, visant à lancer des projets de fast-food et à s’engager en politique, montrent les complexités de ces ambitions économiques.
Ces événements révèlent les contradictions au sein du gouvernement sénégalais et des élites économiques. Malgré la promesse de redynamisation économique, les réalités du terrain et les attentes des populations restent souvent en décalage avec les discours officiels.
