La République démocratique du Congo (RDC) vient de marquer un point décisif avec la vertigineuse somme de 137 milliards.
En effet, le Fonds Monétaire International (FMI vient d’accorder son satisfecit au pays de Félix Tshisekedi. À la clé, un chèque de 224,7 millions de dollars, soit 137,1 milliards de francs CFA, qui va venir renflouer les caisses de l’État congolais.
Ce n’est pas un cadeau, mais la reconnaissance d’efforts soutenus. Malgré un contexte sécuritaire explosif et une crise alimentaire lancinante, Kinshasa a su tenir le cap d’une politique macroéconomique prudente.
La croissance, tirée par un secteur minier en pleine effervescence, devrait atteindre 4,7% en 2024, un chiffre qui ferait pâlir d’envie bien des économies occidentales.
Mais ne nous y trompons pas, tout n’est pas rose au pays de Lumumba. L’inflation devrait culminer à 17,2% cette année. Un chiffre qui rappelle que le chemin vers la stabilité économique est encore long.
Le FMI pointe par ailleurs du doigt les « dépenses exceptionnelles élevées » et le risque de surendettement. Et ce, sans parler de l’épée de Damoclès que représentent les conflits armés à l’Est du pays, véritable boulet au pied de l’économie congolaise.
Félix Tshisekedi peut néanmoins souffler. Cette validation du FMI est plus qu’un simple chèque, c’est une validation pour sa politique économique.
Dans un contexte géopolitique incertain, où la guerre en Ukraine et les tensions au Moyen-Orient menacent les exportations et les investissements, ce soutien international est crucial.
Ainsi, le pays navigue entre espoirs et défis. Les 137 milliards de francs CFA qui vont tomber dans les caisses de la RDC sont à la fois une bouffée d’oxygène et un appel à la vigilance.
Car si le géant africain a prouvé sa résilience, il lui faut maintenant démontrer sa capacité à transformer cette manne financière en progrès tangibles pour sa population.
