dimanche, juillet 7, 2024

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Violences conjugales : 4 ans de prison ferme requis contre ce rappeur français

Six ans de prison, dont deux avec sursis, ont été requis ce 4 juillet 2024 contre le rappeur Moha La Squale, 29 ans, jugé à Paris pour des violences conjugales et menaces de mort dont l’accusent six ex-compagnes.

Pendant presque cinq ans, entre 2017 et 2021, Mohamed Bellahmed, le vrai nom de l’artiste, a fait subir successivement à ses victimes un schéma de violences très similaire, a pointé la représentante du parquet.

Les jeunes femmes étaient d’abord « amadouées« , puis subissaient des maltraitances psychologiques (insultes, propos humiliants), des menaces de mort, et enfin des sévices physiques: gifles, tirages de cheveux, étranglement, étouffement avec un oreiller, a détaillé la magistrate.

Lors de disputes, trois des six victimes présumées ont en outre été séquestrées par le prévenu, qui les a enfermées et leur a pris leur téléphone pour les empêcher d’appeler au secours, a-t-elle insisté.

Les six femmes ont « unanimement » décrit le « double visage » de leur ex-compagnon, à la fois « doux, gentil, affectueux » mais pouvant aussi « vriller en une seconde, et devenir cette autre personne, jalouse, colérique, capricieuse, impulsive, violente et paranoïaque« , a souligné la procureure.

Elle a également requis une injonction de soins psychologiques pour le prévenu, qui a fait montre d’une « absence totale de remise en question« , selon elle: tout au long du procès, le rappeur a répété que ses accusatrices mentaient, et s’est dit victime d’un « complot » de leur part.

« C’est un peu trop facile et surtout insuffisant: ce n’est pas un positionnement qui me rassure, en terme de risque de réitération pour l’avenir« , a souligné la magistrate, qui a dit souhaiter qu’en « quittant la salle, il ait pour une fois une pensée pour les victimes et sur ce qu’il mettra en oeuvre à l’avenir pour qu’il n’en fasse pas de nouvelles« .

Le 3 juillet 2024, au deuxième jour de son procès devant le tribunal correctionnel, le rappeur s’était empêtré dans des déclarations parfois contradictoires sur ses relations amoureuses « toxiques« : il avait continué à nier toute violence physique à l’encontre des plaignantes, tout en regrettant de leur avoir « fait du mal ».

Le procès doit s’achever ce 4 juillet 2024 soir ou 5 juillet 2024.

Avec AFP

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