La Chine vient de marquer un point décisif au Burkina Faso. En effet, l’annonce d’un financement de 16 milliards de francs CFA par l’ambassadeur Lu Shan résonne comme un coup de tonnerre dans le ciel burkinabè.
Un geste qui ne manquera pas de séduire le président Ibrahim Traoré et sa population, en quête de soutiens internationaux depuis leur rupture avec la France.
Cette manne financière, laissée à la discrétion du gouvernement burkinabè pour son utilisation, s’inscrit dans une stratégie chinoise plus large.
Les 16 milliards, loin d’être le premier geste de la Chine envers le Burkina Faso
Pékin ne cache pas son désir de voir le président Traoré participer personnellement au prochain Forum de Coopération Chine-Afrique (FOCAC) en septembre. Une invitation qui, si elle est acceptée, marquerait un tournant dans la diplomatie burkinabè.
Pour le ministre des Affaires étrangères Karamoko Jean Marie Traoré, ce financement est un « nouveau pas positif » dans la coopération bilatérale. Une litote qui cache mal l’enthousiasme des autorités face à cette bouffée d’oxygène financière.
Mais au-delà des chiffres, c’est bien un choix de société qui se dessine. En se tournant vers la Chine, le Burkina Faso s’engage sur une voie différente de celle tracée par ses anciens partenaires occidentaux.
Un pari risqué, mais potentiellement payant pour un pays en quête de développement rapide.
Ainsi, entre opportunités économiques et enjeux géopolitiques, le Burkina Faso se trouve à la croisée des chemins.
Les 16 milliards de francs CFA promis par la Chine ne sont que la partie émergée d’un iceberg diplomatique bien plus vaste.
Reste à savoir si Ibrahim Traoré saura naviguer dans ces eaux troubles sans y perdre la souveraineté de son pays.
