lundi, juillet 8, 2024

Top 5 du jour

Voir aussi

Gabon / Sanction de la Banque Mondiale : le pays face au mur ; la crédibilité du pays et de Brice Oligui Nguema au sol

Le Gabon se trouve dans une situation financière des plus délicates après la mise en place des sanctions de la Banque Mondiale.

En effet, l’institution financière vient de suspendre ses décaissements en faveur du pays, mettant en péril de nombreux projets de développement et jetant un doute sur la crédibilité financière du régime de transition dirigé par Brice Oligui Nguema.

Cette décision de la Banque Mondiale, motivée par un arriéré de 17 millions de dollars, soit 8,5 milliards de francs CFA, révèle les difficultés structurelles auxquelles fait face le Gabon.

Si le gouvernement évoque des « raisons techniques » et un lourd héritage du régime précédent, la réalité semble plus complexe.

Le nouveau pouvoir, dans sa volonté de répondre aux attentes populaires, s’est lancé dans une politique de dépenses sociales et d’investissements ambitieuse.

Augmentation de la masse salariale, nouveaux transferts et subventions, baisse du coût du carburant : autant de mesures qui pèsent lourd sur un budget déjà fragile.

Cette situation met en lumière le dilemme auquel font face de nombreux pays africains : comment concilier les exigences des institutions financières internationales avec les besoins urgents de populations en attente de changement ?

Pour le Gabon, l’équation semble insoluble. Les options de financement se réduisent comme peau de chagrin.

Le marché régional de la dette est trop étroit pour répondre aux besoins du pays, et l’hypothèse d’une émission obligataire internationale a été rapidement écartée.

Ainsi, entre promesses sociales et rigueur budgétaire, le régime de Brice Oligui Nguema se trouve face à un mur.

Sa capacité à restaurer la confiance des bailleurs internationaux tout en répondant aux attentes de la population sera déterminante pour l’avenir du pays. Un exercice d’équilibriste qui s’annonce périlleux dans un contexte économique mondial incertain.

On en parle