« Pour moi, le Sénégal est en grande crise. Et la première décision que le président Diomaye Faye doit prendre, c’est de dissoudre immédiatement l’Assemblée nationale en demandant l’avis du Conseil constitutionnel. » C’est ce qu’a déclaré Boubacar Camara, qui a été interpellé sur la déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko.
Le leader du Parti de la Construction et de la Solidarité (PCS-Jengu Tabax) explique que c’est la conséquence d’une motion de censure. « Ce qui se passe dans ce pays est extrêmement grave… », regrette-t-il sur 7tv.
Boubacar Camara ne parle même pas de la légitimité depuis l’annulation des listes des titulaires, mais il rappelle que c’est dans cette Assemblée que des députés (BBY) ont pris leur procuration pour la confier à une personne (Farba Ngom), du jamais vu. Ces mêmes députés ont limogé illégalement Mimi Touré avant de voter une loi pour le report de l’élection présidentielle, entre autres…
Il ajoute que cette Assemblée nationale n’a pas de crédibilité et devait être dissoute immédiatement après l’élection du président Diomaye Faye…
Le candidat déçu à l’élection présidentielle de mars 2024 déclare que ce que ces députés de la majorité ont fait récemment est encore plus grave : une Assemblée qui fonctionne avec un règlement intérieur qui n’est pas bon. De plus, ils se sont réunis pour dire qu’Ousmane Sonko leur a manqué de respect alors que, jusqu’à présent, le Premier ministre ne leur a pas adressé de lettre officielle, il n’a fait que répondre à Guy Marius Sagna sur Facebook. C’est sur cette base qu’ils ont annulé le débat d’orientation budgétaire du ministre, qui est organisé par le règlement intérieur. « Sur quelle base l’Assemblée interdit-elle à un ministre de venir à l’Assemblée ? »
