D’une prison de Dakar au fauteuil présidentiel, Bassirou Diomaye Faye, annonce de grands changements pour la justice au Sénégal.
Ce jeudi 4 juillet 2024, au palais de la République du Sénégal, le Président Diomaye Faye a reçu le rapport général des assises de la justice, officiellement lancées le 28 mai 2024.
La cérémonie s’est déroulée en présence des principaux acteurs ayant participé aux travaux.
Sur X, ex-Twitter, le Président Bassirou Diomaye Faye a souligné l’importance des réformes et de la modernisation mises en avant dans les assises de la justice.
Il a exprimé son souhait « d’adapter le cadre juridique en corrigeant ses imperfections et ses lacunes ».
Au Sénégal, la justice à l’heure des réformes
Le Sénégal envisage plusieurs réformes majeures, notamment concernant le Conseil supérieur de la magistrature, l’ouverture des professions libérales, la mise aux normes des lieux de détention, l’africanisation des symboles de la justice, et l’encadrement des pratiques illégales comme le retour de parquet.
La refonte du Code pénal et du Code de procédure pénale pour éliminer les dispositions abusives et arbitraires est également une priorité.
L’administration pénitentiaire sera particulièrement surveillée avec des mesures pour améliorer les conditions de détention et restaurer la dignité des détenus.
Le rapport met également en lumière la nécessité de moderniser la justice à travers la transformation digitale, la dématérialisation, et la numérisation, en intégrant l’intelligence artificielle.
Le Président a annoncé la création de nouvelles institutions pour opérer une véritable rupture, notamment la haute autorité de la justice, la Cour constitutionnelle, et le juge des libertés et de la détention.
« Il est impératif de donner un contenu clair à ces différentes propositions afin de rétablir la relation de confiance et de respect mutuels entre la justice et les justiciables », a conclu le Président Faye, soulignant que l’heure des transformations systémiques de la justice sénégalaise a sonné.
