lundi, juillet 8, 2024

Top 5 du jour

Voir aussi

Sénégal : Controverse autour du prolongement du mandat du recteur de l’UCAD

Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal / Enseignement supérieur et de recherche (Sudes/Esr), section UCAD, s’en prend vivement au Conseil d’administration de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Dans un communiqué reçu le jeudi 4 juillet, le syndicat exprime son inquiétude et son indignation face aux tergiversations du Conseil d’administration concernant le lancement de l’appel à candidatures pour le poste de recteur, conformément au décret 2021-846 du 24 juin 2021.

Le communiqué indique qu’il a été constaté lors de la dernière réunion du Conseil d’administration que celui-ci hésite à lancer l’appel à candidatures et a plutôt décidé de solliciter un conseiller juridique, apparemment celui de l’actuel recteur de l’UCAD, pour attester que ce dernier aurait entamé tacitement depuis juillet 2023 un prétendu second mandat qui serait en cours jusqu’en 2026.

Le SUDES-ESR section UCAD dénonce cette attitude qu’il juge dangereuse et préoccupante. Le syndicat estime que le Conseil d’administration se rend complice d’une fraude juridique teintée de manipulations intellectuelles, visant à maintenir illégalement et illégitimement l’actuel recteur en poste après l’échéance de son mandat prévue le 22 juillet 2024. De plus, la section UCAD du Sudes/Esr fait remarquer qu’en agissant ainsi, le Président du Conseil d’administration fait preuve de négligence, en violation des articles 2 et 3 du décret 2021-846 régissant les modalités de nomination des recteurs dans les universités publiques.

Face à cette situation, le SUDES-ESR section UCAD appelle le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, garant du bon fonctionnement des universités, à sortir de son silence et à reconnaître la carence du président du Conseil d’administration. Il demande également d’instruire les instances compétentes pour lancer sans délai l’appel à candidatures pour la nomination d’un nouveau recteur à l’UCAD, conformément à l’article 2, stipulant qu’aucune autre raison que la fin légale du mandat ne justifie de prolonger celui-ci.

Le syndicat informe qu’en l’absence d’une action immédiate, il se réserve le droit de contester vigoureusement la légitimité de tout maintien du recteur actuel au-delà de la date d’échéance de son mandat. Il engage également à prendre toutes les mesures légales et syndicales nécessaires pour faire respecter les textes en vigueur.

On en parle