Le Caire accueille ce samedi 6 juillet et dimanche une conférence dédiée au Soudan. La plupart des forces politiques soudanaises ont salué cette initiative et ont envoyé leurs délégations en Égypte.
Cette conférence, initiée par le ministère égyptien des Affaires étrangères, vise à « convenir d’un accord qui aboutirait à un dialogue national » et à établir un nouveau gouvernement pour assurer une paix durable au Soudan. Cependant, la situation militaire et humanitaire se complique sur le terrain, les militaires et les paramilitaires refusant toujours de négocier, selon Houda Ibrahim de la rédaction Afrique.
Malgré cela, les principales forces politiques soudanaises ont marqué leur présence. La coalition Takaddum, le parti Oumma et la coalition démocratique, entre autres, ont confirmé leur participation.
Initialement, Le Caire restreignait ses invitations aux partis proches de l’armée régulière, comme lors de la conférence de juillet 2023. Cette fois-ci, une ouverture est opérée en incluant, pour la première fois, les partis proches des Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti. Cependant, l’armée soudanaise a décliné cette invitation.
L’Égypte maintient qu’il est essentiel de mettre fin aux interventions étrangères. Le ministre des Affaires étrangères Sameh Chokri a averti qu’« aucune solution n’est possible en présence des interventions étrangères ».
L’objectif de l’Égypte, en organisant cette conférence, est d’unifier les forces politiques soudanaises pour obtenir un cessez-le-feu. Des experts estiment que bien que réunir les forces civiles au Caire soit important, convaincre les généraux de se mettre à la table des négociations est crucial. Ils sont sceptiques quant à la volonté réelle des généraux de mettre fin au conflit.
