samedi, octobre 5, 2024

Top 5 du jour

Voir aussi

les 3 pays s’unissent en confédération et…

Un sommet inédit rassemble pour la première fois les présidents de l’Alliance des États du Sahel (AES), ce samedi 6 juillet 2024. L’AES est une organisation créée en septembre 2023 qui réunit le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Dans ces 3 pays, des militaires ont pris le pouvoir par des coups d’État entre 2020 et 2023 et font tous face à des violences jihadistes récurrentes.

Cette alliance est devenue une confédération de quelque 72 millions d’habitants, afin de « franchir une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée entre les États membres », selon le communiqué final du sommet.

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger avaient annoncé en janvier 2024 leur départ de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

C’est une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale avec laquelle ils ont multiplié les actes de rupture.

Et ils ne semblent pas disposés à faire marche arrière.

En effet, en ouverture du sommet, le chef du régime militaire nigérien Abdourahamane Tiani a affirmé que les peuples de leurs trois pays avaient « irrévocablement tourné le dos à la CEDEAO ».

Le général Tiani s’exprimait devant son homologue burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré, et malien, le colonel Assimi Goïta.

Le général Tiani a appelé à faire de l’AES une « alternative à tout regroupement régional factice en construisant une communauté souveraine des peuples, une communauté éloignée de la mainmise des puissances étrangères ».

Les relations AES-Cedeao se sont considérablement détériorées à la suite du coup d’État du 26 juillet 2023 ayant porté le général Tiani au pouvoir.

La CEDEAO avait alors pris de lourdes sanctions économiques contre le Niger et menacé d’intervenir militairement pour rétablir le président déchu, Mohamed Bazoum, dans ses fonctions.

Les sanctions ont depuis été levées, en février, mais les relations entre les deux camps restent glaciales, malgré des appels de certains présidents sénégalais et mauritaniens notamment à renouer le dialogue.

Force conjointe

La CEDEAO doit tenir dimanche un sommet de ses chefs d’État à Abuja, où la question des rapports avec l’AES sera au menu des discussions.

« L’AES constitue le seul regroupement sous-régional efficient dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, la CEDEAO ayant brillé par son déficit d’implication dans cette lutte », a également déclaré le général Tiani.

Avant lui, le capitaine Traoré avait estimé que l’Afrique continuait de « souffrir du fait des impérialistes ».

« Nous mènerons une guerre sans merci à quiconque osera s’attaquer à nos États », a-t-il ajouté.

Assimi Goïta a lui, assuré que les armées des trois pays « opèrent en totale complémentarité face aux attaques terroristes ».

Avec l’AFP

Retrouvez l’actualité sur notre compte TikTok

On en parle