samedi, octobre 5, 2024

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L’urgence sanitaire au district de Bambey : Des références multiples et un bloc opératoire absent

Le district de Bambey, comprenant plus d’une trentaine de postes de santé, voit un nombre important de femmes enceintes référées en urgence vers Diourbel. Ces transferts compliquent la prise en charge de la santé reproductive et augmentent les décès maternels dans cette zone.

Bien que le district sanitaire de Bambey améliore ses services en santé reproductive, les professionnels rencontrent des difficultés. En dépit d’une sensibilisation efficace et d’une adhésion aux divers programmes par les populations, l’offre de soins reste insuffisante. Le district enregistre 100 à 150 accouchements par mois, mais les compétences de l’hôpital sont souvent dépassées, notamment en matière de maternité et de gynécologie.

Selon Dr Marième Maty Dioum, médecin-chef de service adjoint, l’absence d’un bloc opératoire pour les soins obstétricaux et néonataux d’urgence oblige à référer les cas à Diourbel. Djibril Thiarré, superviseur en soins de santé primaire, a souligné que les évacuations vers l’hôpital régional de Diourbel sont fréquentes, parfois jusqu’à dix par jour, causant des décès maternels, bien que les efforts récents aient réduit ce nombre.

Avec une population de 422128 habitants en 2024, Bambey a besoin d’un hôpital de niveau 1, ou au moins d’un bloc opératoire pour traiter les urgences chirurgicales dans le département. La position centrale de Bambey attire les habitants des alentours, justifiant davantage l’implantation de ce bloc. Le site d’implantation a déjà été identifié, mais aucun progrès tangible n’a été réalisé en deux ans.

Dr Dioum a précisé que les décès maternels à Bambey auraient pu être évités avec une prise en charge rapide. Elle a rappelé le cas d’une mère, décédée en chemin après une complication lors de l’accouchement, faute de bloc opératoire.

Françoise Awa Gueye Kama, sage-femme du district, a insisté sur la nécessité d’un bloc opératoire pour soulager à la fois la population de Bambey et le personnel de Diourbel. Elle a relevé que, dans les postes de santé reculés, les sages-femmes préfèrent référer à Thiès, plus proche que Diourbel.

Ces informations ont été collectées lors d’une caravane de presse organisée par l’Association des journalistes en santé population et développement, en collaboration avec la Direction de la santé de la mère et de l’enfant dans la région médicale de Diourbel, du 3 au 5 juillet dernier.

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