dimanche, décembre 22, 2024

Top 5 du jour

Voir aussi

Victoire Écrasante de Massoud Pezeshkian : Vers un Iran Réformé ?

Le candidat réformateur Massoud Pezeshkian a remporté le deuxième tour de la présidentielle en Iran face à l’ultraconservateur Saïd Jalili, selon les médias d’État ce samedi 6 juillet 2024. Dans son premier discours, il a affirmé vouloir tendre ‘la main de l’amitié à tout le monde’.

Environ 60 millions d’Iraniens étaient appelés aux urnes pour le second tour de l’élection présidentielle. La participation s’est établie à 49,8%, soit 30,5 millions de votants, légèrement supérieure à celle du premier tour. Massoud Pezeshkian a obtenu 16,38 millions de voix (53,7%) contre 13,53 millions (44,3%) pour Saïd Jalili.

C’est une large victoire pour les réformateurs qui avaient appelé les abstentionnistes à se mobiliser pour empêcher l’ultraconservateur d’accéder au pouvoir. Ils ont réussi à ramener une partie de leurs électeurs traditionnels qui avaient boycotté les urnes ces dernières années. ‘Nous tendrons la main de l’amitié à tout le monde, nous sommes tous des habitants de ce pays, nous devrions utiliser tout le monde pour le progrès du pays’, a déclaré Massoud Pezeshkian en remerciant ses sympathisants.

Massoud Pezeshkian, ancien ministre de la Santé sous Mohammad Khatami, est chirurgien cardiaque de 69 ans. Son approche a suscité l’espoir d’une vie meilleure chez certains Iraniens. Député de Tabriz, né d’une mère kurde et d’un père Azéri, il parle les langues de ces communautés et a critiqué les discriminations à leur égard ainsi que la répression violente contre le mouvement ‘Femme Vie Liberté’.

Pezeshkian a promis un assouplissement des règles sur le port du voile, la fin de la police des mœurs, et un dialogue ouvert avec l’Occident pour alléger les sanctions économiques américaines et européennes.

Cependant, son chemin ne sera guère aisé. Il doit composer avec un Parlement contrôlé par les conservateurs tandis que la perspective de l’élection de Donald Trump aux États-Unis rend improbable une relance de l’accord nucléaire de 2015, malgré la poursuite rapide du programme nucléaire iranien.

On en parle