Dans une décision qui électrise le continent, le Nigéria s’arroge le siège de la tant convoitée Banque africaine de l’énergie (BAE).
Cette victoire, arrachée le 4 juillet face à des rivaux de taille, marque un virage crucial dans la quête d’indépendance énergétique de l’Afrique.
Le colosse nigérian, fort de ses 210 millions d’habitants et de son statut de champion pétrolier africain, a su faire mouche lors de la rencontre de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO).
Face à l’Algérie, au Bénin et au Ghana, le pays a déployé une stratégie imparable, avec comme atout maître la ratification éclair de la charte bancaire.
Le coup de maître du président Bola Tinubu ? Une injection financière pharaonique de 100 millions de dollars, pulvérisant le seuil requis de 83,33 millions par État membre. Un pari audacieux qui a scellé le sort de la compétition.
Pourquoi la création de la Banque africaine de l’énergie
Née de l’union sacrée entre Afreximbank et l’APPO, la BAE se dresse tel un bouclier contre la frilosité grandissante des financiers internationaux envers les énergies fossiles.
Avec un capital initial titanesque de 5 milliards de dollars, cette institution se veut le fer de lance d’une nouvelle ère énergétique africaine.
Face aux richesses enfouies – 125 milliards de barils de pétrole et 600 000 milliards de pieds cubes de gaz – la BAE incarne l’espoir d’un continent déterminé à exploiter son or noir, malgré les vents contraires de la transition énergétique mondiale.
Heineken Lokpobiri, ministre nigérian des Ressources pétrolières, l’affirme sans ambages : cette banque sera « l’ossature financière » propulsant l’Afrique vers de nouveaux sommets énergétiques.
En accueillant la BAE, le Nigéria ne remporte pas qu’une simple victoire diplomatique.
Il s’érige en porte-étendard d’une Afrique résolue à écrire son propre récit énergétique, bravant les pressions internationales et affirmant haut et fort sa souveraineté sur ses trésors naturels.
