Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur Dakar hier ont causé de nombreux désagréments, notamment en banlieue et à Grand Yoff. La situation a été telle que le Bus Rapide Transit (BRT) a dû suspendre son service pendant plusieurs heures. Le trafic a été interrompu à cause de certaines routes inondées, notamment à Grand Médine. Heureusement, la situation est revenue à la normale quelques heures plus tard.
À Guédiawaye, la circulation a été fortement perturbée dans la commune de Wakhinane-Nimzaat, particulièrement à Baye Laye et près de la mairie, ainsi que dans le quartier Daroukhane. La Cité Diounkhob de Sahm Notaire a également été affectée, les habitants ayant du mal à se déplacer à cause des rues envahies par les eaux.
Les internautes s’interrogent sur les raisons de ces inondations malgré les millions dépensés pour améliorer le réseau d’assainissement. Certains, comme Mustapha Fall, soulignent que le BRT a été conçu avec des systèmes de drainage efficaces. Selon lui, le véritable problème réside dans le manque d’entretien des réseaux de canalisation, nécessitant un nettoyage régulier pour rediriger les eaux pluviales et usées vers les centres de traitement.
Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des personnes étonnées par la situation, observant que les routes sont si inondées que les bus électriques ne peuvent circuler, paralysant le transport public un lundi.
À Yeumbeul-Nord, le quartier Béne Baraque, près de la zone 52 canal Diamalaye, est actuellement inondé à cause du retard dans le curage du canal. Sidy Gaye, un acteur de la lutte contre les inondations, explique que cette situation a provoqué un refoulement des eaux pluviales vers les habitations.
À Grand Yoff, la mobilité urbaine a été grandement perturbée, notamment sur la principale voie d’accès reliant la station Shell à l’église. Le marché de Grand Yoff a également été touché, plusieurs dalles de cantines s’étant effondrées à cause de la pluie. Les commerçants, inquiets pour la saison des pluies, ont lancé un appel aux autorités pour obtenir de l’aide. Mbaye Séne, un tailleur du marché, a exprimé leurs craintes en ces termes : « Nous craignons le pire durant l’hivernage. Aujourd’hui, nos dalles de cantines se sont effondrées. Nous voulons que les autorités municipales et étatiques nous viennent en aide. »
