Le ministère marocain de l’Économie et des Finances, dirigé par Nadia Fettah Alaoui, a annoncé une importante réforme pour la restructuration et la rationalisation de l’utilisation des véhicules de fonction dans le parc automobile de l’État.
Cette initiative répond aux critiques persistantes de l’opposition sur l’utilisation abusive des biens publics à des fins personnelles.
La réforme, qui sera bientôt officialisée par une circulaire du chef du gouvernement, prévoit plusieurs mesures strictes pour encadrer l’utilisation des véhicules de fonction, limitant les déplacements aux seuls ordres de mission et soumettant l’acquisition de nouveaux véhicules aux règlements des marchés publics, à l’exception de ceux dédiés à la sécurité et à la défense.
Selon Nadia Fettah Alaoui, les coûts annuels de gestion de ces parcs automobiles s’élèvent en moyenne à 420,54 millions de dirhams marocains (39,37 millions d’euros) de 2018 à 2023. Elle a noté que les frais de location représentent moins de 2 % des dépenses totales liées à la gestion de ce parc.
L’objectif principal de la réforme est d’optimiser l’utilisation des véhicules et de réduire les coûts opérationnels, allégeant ainsi la charge financière sur le budget de l’État.
Les ONG et les médias marocains ont souvent dénoncé l’utilisation privée des véhicules de service, y compris ceux du secteur de la santé, générant des coûts supplémentaires pour l’État.
Il est à noter que la réforme ne prévoit pas encore de système de surveillance par GPS pour contrôler les déplacements, bien que cela pourrait renforcer la transparence et l’efficacité de la gestion.
En outre, cette réforme cherche à instaurer une gestion rigoureuse et transparente des ressources publiques, répondant aux préoccupations des citoyens et des observateurs.
