dimanche, octobre 6, 2024

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Rapport Général Assises Justice : Une nouvelle majorité sexuelle proposée, l’Eglise et Islam…

La remise du Rapport Général des Assises de la Justice au chef de l’État la semaine dernière a suscité des débats et des réactions vives, notamment de la part de l’Église et des associations islamiques. Parmi les recommandations proposées dans le rapport, deux sujets ont particulièrement attiré l’attention, la Fixation de la Majorité Sexuelle à 18 Ans…

Le rapport recommande de fixer la majorité sexuelle à 18 ans, une mesure qui se veut conforme aux conventions internationales ratifiées par le Sénégal. Actuellement, l’article 305 du Code pénal traite des relations sexuelles impliquant des mineurs, mais les Assisards ont proposé une révision pour aligner la législation nationale sur les normes internationales, en fixant la majorité sexuelle pour les femmes à 18 ans.

L’autre proposition majeure concerne l’article 300 du Code pénal, qui aborde les relations sexuelles entre conjoints, spécifiquement en cas de mariage coutumier impliquant une mineure de 13 ans. Le rapport propose de modifier cet article pour également le conformer à la nouvelle majorité sexuelle fixée à 18 ans.

Actuellement, l’article stipule : « Quiconque, lorsqu’il s’agit de la consommation d’un mariage célébré selon la coutume, aura accompli ou tenté d’accomplir l’acte sexuel sur la personne d’un enfant au-dessous de 13 ans accomplis sera puni de deux ans à cinq ans d’emprisonnement. »

Ces propositions ont suscité une forte opposition de la part de l’Église et des associations islamiques. Les leaders religieux craignent que ces changements ne soient en désaccord avec les traditions et les pratiques culturelles locales, notamment en ce qui concerne les mariages coutumiers. Ils estiment que la modification des lois pourrait provoquer des tensions sociales et religieuses.

Toutefois, ces recommandations soulignent également les défis de concilier les réformes législatives avec les valeurs culturelles et religieuses profondément enracinées. La réaction des acteurs religieux indique que la mise en place de ces changements nécessitera un dialogue approfondi et une sensibilisation pour éviter des frictions sociales.

En fine, les recommandations des Assises de la Justice devront naviguer prudemment entre les impératifs de protection des droits humains et le respect des traditions et croyances locales.

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