jeudi, août 22, 2024

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Débat sur les nominations au Sénégal : Les cadres non-médecins peuvent-ils diriger la santé publique ?

Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) a récemment critiqué la nomination d’un économiste à la tête de la division du Sida, réclamant qu’un médecin soit désigné à ce poste. En réponse, le Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (SDT3S) affilié à la Cnts-fc propose une vision différente.

Le SDT3S, dirigé par Cheikh Seck, estime que les postes stratégiques au sein du ministère de la Santé et de l’Action sociale devraient également pouvoir être occupés par des cadres de santé non-médecins. Ceux-ci incluent des pharmaciens, chirurgiens-dentistes, docteurs en sciences infirmières ou obstétricales, en sciences sociales, en épidémiologie, et en santé communautaire parmi d’autres.

Selon Cheikh Seck, le secteur de la santé est composé de nombreuses disciplines, incluant les activités dans les structures hospitalières, les cabinets des professionnels médicaux et paramédicaux, les laboratoires d’analyses médicales et les communautés. Il est donc naturel que ce domaine soit multidirectionnel et interdisciplinaire. Seck pense qu’il est crucial que les cadres de santé non-médecins puissent occuper des postes tels que chefs de zones sanitaires, ou à la direction régionale ou départementale de la santé.

Cheikh Seck mentionne que le secteur de la santé a évolué, incorporant des domaines aussi variés que les sciences sociales, la digitalisation, l’économie de la santé, les mathématiques, la sociologie, la psychologie, et le management des services et programmes de santé. Il ajoute que les équipes des districts sanitaires et des directions régionales de santé comprennent déjà des cadres non-médicaux, des assistants sociaux, et même des infirmiers et sages-femmes qui, avec des diplômes de master ou de doctorat, peuvent gérer des programmes de santé et l’administration de services sanitaires. Ces professionnels ont acquis une expertise précieuse sur le terrain.

Le SDT3S répond également au Sames, se disant surpris par la polémique suscitée par les dernières nominations au ministère. Cheikh Seck insiste sur la nécessité de reconnaître les compétences et le profil des postes, plutôt que de se limiter à des critères de hiérarchie ou de durée d’études. Il appelle à travailler en équipe et à baser les nominations sur les compétences et qualifications.

En conclusion, Cheikh Seck invite à sortir des zones de confort et à s’ouvrir à de nouveaux paradigmes, soulignant que toutes les catégories de travailleurs de la santé peuvent apporter des solutions pour améliorer le système de santé, à condition que leurs compétences et qualifications soient justifiées.

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