Un pays africain déploie une stratégie innovante dans sa lutte contre l’orpaillage illégal, en intégrant la surveillance par satellite à son arsenal de mesures.
Cette approche high-tech de la Côte d’Ivoire vise à protéger une industrie aurifère en pleine expansion, dont la production a atteint 50,45 tonnes en 2023, quintuplant en une décennie.
Face aux 252 sites clandestins recensés par la Commission nationale des Droits de l’Homme, les autorités ivoiriennes misent sur la technologie spatiale pour un monitoring précis et continu.
La solution Trigger’s Sat, en cours d’implémentation, promet de fournir des données mensuelles sur les évolutions environnementales, permettant une détection rapide des activités illégales.
Cette initiative s’inspire de succès observés ailleurs, notamment en Amazonie, où l’Institut National de Recherches Spatiales utilise des données satellitaires pour quantifier la déforestation liée à l’orpaillage clandestin.
L’approche du pays africain s’inscrit dans une tendance mondiale d’utilisation de satellite pour la protection des ressources naturelles.
Parallèlement, le gouvernement prépare une refonte du Code minier visant à équilibrer les grands permis d’exploitation et les autorisations artisanales, tout en favorisant la transformation locale de l’or. Des projets de création d’un comptoir national d’achat et d’une unité d’affinage sont également à l’étude.
Cette stratégie multidimensionnelle pourrait influencer d’autres nations africaines. Le Rwanda, par exemple, a déjà lancé des programmes de formation pour l’interprétation des images satellitaires.
Malgré les défis technologiques et logistiques, notamment en termes d’accès et de formation, cette approche représente une évolution significative dans la gestion des ressources minières en Afrique.
Elle illustre comment la technologie peut être mise au service de la préservation des ressources naturelles et du développement économique durable.
L’efficacité de cette stratégie reste à prouver, mais elle marque indéniablement une nouvelle ère dans la lutte contre l’exploitation illégale des ressources en Afrique, alliant innovation technologique et réforme réglementaire.