Le Bénin, pays côtier aux ambitions économiques affirmées, vient de réaliser un coup de maître sur le marché des titres publics de l’UMOA.
Ce 11 juillet, Cotonou a levé la somme impressionnante de 40 milliards de francs CFA, équivalant à 61 millions d’euros, dans un contexte régional pourtant marqué par des tensions diplomatiques.
Cette opération, qui combine habilement bons et obligations du Trésor, a suscité un engouement remarquable auprès des investisseurs régionaux.
L’offre globale de souscription a atteint 67,07 milliards de francs CFA, dépassant largement l’objectif initial.
Ce succès témoigne d’une confiance solide dans l’économie béninoise, malgré les turbulences géopolitiques qui agitent la sous-région.
Plus qu’une simple transaction financière, cette levée de fonds dessine une cartographie fascinante des flux financiers ouest-africains.
Du Togo au Sénégal, en passant par le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, les capitaux ont afflué, transcendant les frontières et les différends politiques.
Cette mobilisation régionale pose question : assistons-nous à l’émergence d’une solidarité économique capable de résister aux soubresauts diplomatiques ?
Les taux d’intérêt modérés, oscillant entre 6,27% et 7,11%, révèlent un équilibre subtil entre l’attractivité pour les investisseurs et la maîtrise des coûts d’emprunt pour l’État béninois.
Cette performance soulève des interrogations sur la résilience des économies ouest-africaines face aux défis géopolitiques.
Le Bénin, par cette opération, semble tracer une voie où pragmatisme économique et ambitions de développement coexistent, ouvrant peut-être de nouvelles perspectives pour la coopération régionale.