Alors que les tensions entre le Bénin et le Niger persistent toujours, le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré vient de faire une nouvelle sortie qui ne fera qu’envenimer la situation existante entre Niamey et Cotonou.
En effet, jeudi 11 juillet 2024, le chef d’État burkinabè a lancé de très graves accusations contre Cotonou. Ibrahim Traoré a accusé le Bénin de vouloir déstabiliser son pays.
Une déclaration qu’il a faite à l’occasion de sa rencontre avec les Forces vives du Burkina Faso. Lors de son discours, Ibrahim Traoré a déclaré que le Bénin hébergeait « deux bases françaises » dans sa partie nord.
Selon le dirigeant burkinabè, ces bases seraient « un centre des opérations des terroristes » qui attaquent régulièrement son pays.
Des accusations auxquelles les autorités béninoises n’ont pas tardé à répondre.
Le gouvernement de Patrice Talon a rejeté ces accusations rappelant que le Bénin est également la cible d’attaques terroristes répétées qui ne sont que, « l’œuvre de gens venant de l’autre côté des frontières avec le Burkina Faso et le Niger », selon le porte-parole du gouvernement béninois.
Qu’il vous en souvienne, en mai dernier, le Niger avait lui aussi accusé le Bénin, affirmant avoir des preuves de la présence de bases françaises sur le territoire béninois.
Si Cotonou avait réfuté ces déclarations, les nouvelles accusations du Burkina Faso ne feront qu’attiser la méfiance de Niamey vis-à-vis de Cotonou.
Ainsi, les accusations du capitaine Ibrahim Traoré ne feront qu’envenimer la crise entre le Bénin et son voisin, le Niger.
Par ailleurs, notons que le Bénin n’est pas le seul pays qu’a accusé le patron de la junte militaire burkinabè.
Ibrahim Traoré a également indexé la Côte d’Ivoire. Selon lui, le pays hébergerait lui aussi un « centre d’opérations pour déstabiliser le Burkina Faso ».
Il a d’ailleurs promis d’apporter des preuves physiques pour soutenir ses accusations.