La présidente de la région La Réunion Huguette Bello a annoncé ce dimanche 14 juillet 2024 « décliner sans plus attendre l’offre » de devenir Première ministre au nom du Nouveau Front populaire (NFP), faute d’accord entre les partenaires de gauche.
Dans un communiqué, Mme Bello dit « prendre acte » que sa candidature « ne fait pas l’objet d’un consensus entre toutes les composantes du Nouveau Front Populaire, et notamment qu’elle n’est pas soutenue par le Parti Socialiste ».
« Dans ces conditions et soucieuse d’un accord rapide au sein du NFP, j’ai décidé de décliner sans plus attendre l’offre qui m’a été faite », a-t-elle ajouté.
Le nom de Mme Bello, qui fut députée durant 23 ans au sein du groupe communiste, avait été évoqué mercredi soir par le patron du PCF Fabien Roussel à l’occasion de négociations entre alliés de gauche.
La proposition avait été rapidement acceptée par les Insoumis, dont Mme Bello est proche. « C’est une dirigeante politique exceptionnelle », a encore insisté dimanche matin sur France inter la députée LFI Clémence Guetté, soulignant qu’elle « avait prouvé qu’elle savait diriger un exécutif » et qu’elle « avait pour elle une vie de combats et de militantisme ».
Mais le PS, qui a réuni samedi soir son Conseil national, a écarté cette candidature et appelé à poursuivre les discussions. « Aucun nom ne fait consensus » entre les partenaires du NFP « à ce stade », avait affirmé samedi le secrétaire général du PS Pierre Jouvet dans une déclaration à l’AFP.
Dans la foulée, le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard avait accusé le PS de « tout bloquer » par ce refus, après six jours de tractations pour essayer de former un gouvernement de gauche à l’issue des élections législatives.
Le député des Bouches-du-Rhône a convoqué dimanche à 12H00 les instances de son parti « pour analyser la signification des blocages constants du Parti socialiste contre toute candidature autre que celle de son premier secrétaire, Olivier Faure ».
« Nous attendions de comprendre quels arguments politiques » le PS « opposait à la candidature de Mme Bello, nous n’en avons eu aucun », a déploré Mme Guetté dimanche.
« Nous allons continuer à nous parler, c’est une évidence », a-t-elle affirmé. « C’est normal que ces discussions soient exigeantes et ne se fassent pas en une minute », a-t-elle encore plaidé.
Avec l’AFP