Moscou a encouragé ce dimanche 14 juillet 2024 les Etats-Unis à faire « l’inventaire » de leurs « politiques d’incitation à la haine contre les opposants politiques, les pays et les peuples », se servant de la tentative d’assassinat contre l’ancien président Donald Trump pour dénoncer le soutien américain à Kiev.
S’adressant à « ceux qui votent aux Etats-Unis pour la fourniture d’armes à (Volodymyr) Zelensky », la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova a dénoncé le soutien américain à l’Ukraine, qu’elle accuse de fomenter « des attentats contre le président russe ».
« Peut-être vaut-il mieux utiliser cet argent pour financer la police américaine et d’autres services censés assurer la loi et l’ordre aux Etats-Unis ? », écrit-elle sur Telegram.
Une éventuelle victoire de Donald Trump aux élections de novembre fait peser d’importantes incertitudes sur la pérennité du fort soutien américain à l’Ukraine dans sa résistance face à l’offensive russe lancée en 2022.
Le candidat républicain a laissé entendre qu’il mettrait fin très rapidement au conflit s’il revenait à la tête des Etats-Unis, ce qui pourrait signifier que Kiev se retrouve contrainte à négocier avec Moscou dans une position défavorable.
Vladimir Poutine a dit prendre « très au sérieux » la « volonté d’arrêter la guerre en Ukraine »de Donald Trump.
La patronne de la chaîne pro-Kremlin RT, Margarita Simonian, a estimé de son côté que « lorsque d’autres moyens de se débarrasser d’un président gênant sont épuisés, le bon vieux Lee Harvey Oswald entre en jeu », en référence à l’assassinat du président américain John F. Kennedy en 1963.
Ce meurtre a été alimenté de nombreuses théories sur ses commanditaires présumés, certaines affirmant qu’ils se trouvaient au sein même de l’appareil d’Etat américain.
La commission sur l’assassinat de JFK a toutefois conclu en 1964 que Lee Harvey Oswald, un ancien commando marine qui avait vécu en Union Soviétique, avait agi seul.
Avec l’AFP