dimanche, septembre 22, 2024

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Barthez, l’annonce terrible

Si Les Yeux dans les Bleus de Stéphane Meunier a marqué toute une époque, le parcours de l’équipe de France lors de son sacre à la Coupe du monde 1998, organisée dans l’Hexagone, est également raconté dans un documentaire intitulé L’Épopée des Bleus. Le compte Instagram Génération France 98 publie régulièrement des séquences de ce reportage auprès de Didier Deschamps, Zinédine Zidane et consorts. La décision du sélectionneur Aimé Jacquet de promouvoir Fabien Barthez en tant que gardien numéro 1 aux dépens de Bernard Lama, quelques semaines avant le Mondial, avait été un choc pour les médias, les supporters et surtout les intéressés.

« Ça a été difficile à encaisser quand ça m’a été annoncé », se souvient ainsi Lama, qui raconte le premier échange qu’il a eu avec Barthez après la décision de Jacquet: « Après l’entraînement, on s’est retrouvé tous les deux tout seul dans le vestiaire, Fabien était sous la douche, je suis allé sous la douche, j’ai dit: ‘Fabien, le coach t’as parlé ?’ Il m’a dit ‘oui’, ‘bah sache que je suis là si tu as besoin de moi, il n’y a pas de souci’ ».

Duel Barthez-Lama avant le Mondial

Bernard Lama était le gardien vedette du PSG champion de France 1994 et vainqueur de la Coupe des coupes en 1996. Il était donc titulaire des Bleus à l’Euro 96, avant de vivre un sacré cauchemar. Blessé à un genou et suspendu deux mois pour usage de cannabis, Lama a cédé sa place à Barthez lors du Tournoi de France en 1997 (le futur « Divin chauve » encaissant ce coup franc légendaire de Roberto Carlos). Ecarté au PSG, Lama a trouvé une porte de sortie en décembre 1997 pour rejoindre West Ham et finalement faire partie des 22 de Jacquet. La rivalité Lama-Barthez a alors fait le bonheur de la presse sportive française à l’approche de la Coupe du monde…

Mais le Guyanais a donc rapidement accepté son sort pour devenir le sparring-partner de Barthez en compagnie du numéro 3, Lionel Charbonnier. « Moi je suis là pour gagner, ça nécessitait que je ne sois pas sur le terrain. Il n’y a pas de question à se poser quand c’est comme ça, c’est ça aussi le sport, le champion n’est pas toujours le premier et qui gagne tout le temps, ce n’est pas ça être un champion, le champion c’est celui qui s’est accepter les éléments de la vie, accepter de se faire mal, de souffrir pour arriver à un niveau, accepter de ne pas jouer, parce que c’est l’intérêt général qui compte avant tout, c’est ça le sport collectif ». Une magnifique leçon de vie.

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