Les républicains ont désigné mercredi Steve Scalise comme candidat pour remplacer Kevin McCarthy au poste de « speaker » de la Chambre des représentants. Mais son élection est loin d’être gagnée : à ce stade, il n’a pas les voix suffisantes, ce qui laisse présager un vote chaotique.
À peine désigné mercredi 11 octobre lors d’un vote informel comme candidat de la majorité pour le poste de speaker après un vote interne des républicains réunis à huis clos, Steve Scalise fait face à une rébellion au sein de son propre camp. Plusieurs parlementaires influents de la majorité s’opposent à sa candidature et annoncent qu’ils ne respecteront pas la consigne de vote, rapporte notre correspondant aux États-Unis, David Thomson.
C’est le cas de Marjorie Taylor Green qui met en cause son état de santé. L’emblématique représentante trumpiste de Georgie estime que le traitement contre le cancer du quinquagénaire n’est pas compatible avec la fonction. Quant à Nancy Mace, l’une des huit élues qui avait causé la chute du speaker McCarthy la semaine dernière, elle non plus ne votera pas Scalise. Elle lui reproche ses liens ambigus avec les milieux suprémacistes dans son fief de Louisiane.
Paralysie
Plus que jamais, les divisions au sein du parti républicain s’expriment au grand au jour et font craindre un vote chaotique pour trouver un nouveau speaker et sortir la Chambre de la paralysie. Pour être élu sans le vote des démocrates, le nouveau speaker aura besoin de tous les votes républicains. Or c’est loin d’être le cas actuellement. Plusieurs élus appellent donc à retarder le vote le temps de mener des tractations en coulisse dans l’espoir de présenter un front plus uni en séance plénière dans les prochains jours.
En attendant, l’immense majorité des pouvoirs de cette institution ont été suspendus par la destitution surprise du speaker Kevin McCarthy le 3 octobre, victime des divisions entre modérés et trumpistes du Parti républicain. La Chambre est donc actuellement incapable de soumettre le moindre texte à un vote, ce qui rend par exemple impossible le déblocage de toute aide supplémentaire à Israël après l’offensive surprise du Hamas samedi ou d’une nouvelle enveloppe pour l’Ukraine, en discussion depuis des semaines.
rfi
– azactu
